Le B.A-BA de la franchise
Pouvoir exploiter un concept et une enseigne, en bénéficiant d’un savoir-faire et d’une assistance, moyennant une rémunération dans la durée… Parce qu’elle optimise les chances de succès, la franchise séduit chaque année de nombreux entrepreneurs. Championne d’Europe en la matière, la France compte près de 80 000 magasins franchisés issus de 2 000 réseaux, pour un chiffre d’affaires dépassant 68 milliards d’euros en 20211 – un montant qui a doublé en 20 ans. Relations franchiseur/franchisé, obligations respectives, démarche… Le point sur une formule aux multiples atouts.

Contrat de franchise et DIP
La franchise est un mode de collaboration entre deux entreprises indépendantes, le franchiseur et le franchisé. Le contenu et les modalités de leur relation sont précisément définis au sein d’un contrat de franchise : détails de la transmission de l’expertise par le franchiseur, assistance commerciale fournie au franchisé, durée de la relation, etc. Un élément central concerne la dimension financière du partenariat, soit le droit d’entrée (de 18 000 euros en moyenne2), puis les rémunérations dont s’acquitte le franchisé pendant la durée du contrat – un pourcentage généralement compris entre 2 et 10 % du chiffre d’affaires3.
Point important : au minimum 20 jours avant la signature du contrat de franchise, le franchiseur doit remettre au franchisé un « document d’information précontractuelle » (DIP). Le but ? Informer précisément celui-ci sur les détails de la collaboration… et éviter ainsi toute mauvaise surprise !
Franchiseur/franchisé : les obligations respectives
Mais les obligations du franchisé ne se résument pas à la seule dimension financière : pour assurer le développement commercial de l’activité, il doit mettre en œuvre la stratégie d’animation décidée par la direction du réseau de franchise, conformément aux modalités préalablement définies.
La loi prévoit par ailleurs un certain nombre d’obligations pour le franchiseur. Garant de l’image de marque du réseau, celle-ci met à disposition du franchisé un ensemble de signes distinctifs : enseigne, nom commercial, brevets, marques, logos, sigles, etc.
L’accompagnement va plus loin : il porte aussi sur le savoir-faire, une notion large définie comme « un ensemble secret, substantiel et identifié d’informations pratiques non brevetées, résultant de l’expérience du franchiseur »4. Plus encore, le franchisé bénéficie nécessairement d’une assistance stratégique courant sur toute la durée du contrat sur le plan technique comme commercial. En outre, dans certains contrats de franchise, des clauses prévoient la prise en charge par le franchiseur de campagnes de communication ou encore des exclusivités géographiques, qui désigne l’engagement à ne pas signer avec d’autres franchisés dans la zone contractuelle définie.
Au moment de se lancer
Après une étude précise des différents réseaux présents sur le marché, l’entrepreneur intéressé se rapprochera du franchiseur ciblé, en fonction de son projet, mais aussi du montant du droit d’entrée. À l’heure du choix stratégique, mieux vaut être sûr de son fait. En moyenne, les postulants prennent ainsi contact avec 2,6 réseaux5 avant de se décider. Pour obtenir des informations précises (et de première main), une solution consiste à se rapprocher d’autres franchisés de l’enseigne ciblée pour les interroger sur leur expérience, voire leur demander des conseils.
Un autre point essentiel concernera le local. Si la latitude accordée varie en fonction des franchises, le choix du lieu d’implantation se fera généralement en étroite collaboration avec la direction du réseau – celle-ci évalue la capacité du lieu envisagé à respecter les éléments essentiels du concept. L’emplacement doit ainsi répondre à un certain nombre de critères prévus dans le cahier des charges au regard du concept : taille de la zone de chalandise, accessibilité, importance du trafic, coût de concession du bail, surface, longueur de la vitrine, réserve de stockage…
Une fois le DIP minutieusement lu, l’apport personnel réuni et l’emplacement trouvé, reste à l’entrepreneur à signer son contrat de franchise. Préparation du local commercial, montage du business plan, éventuel recrutement du personnel, démarches administratives propres à la création d’une entreprise… Les chantiers sont nombreux. Puis vient le moment de se pencher vers un autre élément clé : l’élaboration, en lien avec le franchiseur, d’un plan de communication pour réussir son lancement !
Carmila, propriétaire et gestionnaire de 128 centres commerciaux en France, s’est doté d’un service unique de mise en relation et d’accompagnement franchiseur/franchisé. Ce service clé en main, nommé Carmila Franchise & Développement, accompagne les franchiseurs dans leur stratégie de déploiement, et les franchisés dans la réalisation de leur projet.
1 https://www.franchise-fff.com/franchise/les-chiffres-cles
2 https://www.franchise-management.com/droit-dentree-franchise/
3 https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1200329-les-royalties/
4 Règlement européen n° 330/2010 du 20 avril 2010
5 https://www.upper-link.com/franchise/devenir-franchise-un-parcours-encadre-par-les-franchiseurs/